Les promoteurs de la finance à impact la considèrent comme un moyen efficace que nous allons laisser aux générations futures. Ces promoteurs, des petits épargnants aux investisseurs institutionnels, œuvrent pour pousser les entreprises à orienter leur mode de fonctionnement et leur stratégie vers la même cause. Leur objectif est d’amener tout le monde à agir afin que l’impact soit réel.
La finance, de bourreau à héros de la planète
La finance a longtemps exploité les ressources naturelles et le capital humain. Désormais, elle est hissée au rang de planche de salut de notre planète en plein effondrement. En effet, il ne suffit qu’à jeter un coup d’œil autour de soi pour observer que la Terre se trouve dans un mauvais état. Notre monde est marqué d’une grande inégalité croissante ; et dans une telle situation, la finance à impact s’en trouve être la meilleure issue de secours.
En réalité, afin de guérir la Terre de maux dont elle souffre, il est nécessaire d’investir pour décarboner les infrastructures et les activités humaines, améliorer les rendements agricoles. En outre, il s’impose d’effectuer la production de l’énergie propre et d’assurer la prospérité et la santé de tous les humains.
Dans son rapport annuel, l’OCDE, en 2017, a estimé à environ 7000 milliards de dollars les investissements par année pour atteindre les objectifs de développement durable prévus pour être atteints d’ici 2030. Voilà qu’il se trouve que les ODD et les objectifs de l’Accord de Paris ne peuvent être atteints en écartant la finance. Avec la crise de 2008, il s’est instauré une prise de conscience chez les financiers désormais bien instruits des enjeux. Il est donc évident que la finance est impacteuse.
La finance à impact possède trois caractéristiques. La première, l’intentionnalité, se traduit par l’investissement qui veut avoir un impact positif en dehors du fait de s’assurer de ne pas nuire à la société, mais aussi à la planète. Se dérive de ce premier trait de la finance à impact, sa deuxième caractéristique l’additionnalité : il est question d’accompagner tout investissement de quelque chose d’autre susceptible d’apporter le développement durable. Sa troisième caractéristique s’identifie à la mesurabilité. C’est la plus difficile à implémenter de toutes les caractéristiques, car il est impératif de trouver un moyen d’évaluation de l’amplitude et l’impact de tout investissement.
À cet effet, un consensus tarde à être trouvé. Depuis le 25 mars dernier, la Place de Paris, qui a une longueur d’avance en finance à impact, a lancé une initiative dans le but d’approfondir les démarches de mesure.