Le pouvoir d’achat pourrait augmenter au cours de cette année 2021, notamment avec la revalorisation du SMIC et la baisse des taux. Les bénéficiaires du salaire minimum pourront désormais emprunter jusqu’à 102 000 euros.
Revalorisation du SMIC
Le SMIC, qui a connu une revalorisation progressive au cours de la dernière décennie, pourrait améliorer les conditions de vie des plus modestes. Désormais fixé à 159 euros nets, le SMIC, à lui seul, est certes insuffisant. Mais combiné à des taux également en baisse progressive au cours de la même période, et à la possibilité d’atteindre les 35 % d’endettement, il pourrait contribuer, dans une grande mesure, à augmenter la capacité d’emprunt d’une grande partie de la population.
Selon les résultats d’une récente étude, la capacité d’emprunt avec le SMIC a fait un bond de 52 %, allant de 67 euros à 102 000 euros remboursables en 25 ans. D’après les propos des autorités de l’agence de courtage qui a mené l’étude, la clientèle est composée à 40 % de personnes qui gagnent moins de 25 000 euros par an. Ces dernières représentaient 45 % des emprunteurs en 2018. Cependant, ce chiffre n’a pas cessé de décroître au fil des ans, en raison des conditions d’octroi de crédit qui se sont durcies entre-temps.
Le SMIC est uniforme sur toute l’étendue du territoire. Toutefois, on constate des disparités de prix de l’immobilier principalement dans les plus grandes villes de France. Des écarts qui ne sont pas sans engendrer des inégalités. Si à Paris, il est possible d’acquérir 10 m² avec ce salaire, à Lyon, il est possible d’avoir 21 m² et 23 m² à Bordeaux.
À Toulouse, à Lille ou à Strasbourg, il est possible d’obtenir le triple de la surface toujours avec le même salaire minimum. Le SMIC a augmenté seulement de 15 % au cours de la décennie, mais le pouvoir d’achat a augmenté en parallèle principalement dans les villes comme Grenoble, le Havre ou Le Mans. Le taux d’emprunt, qui était de 4 % l’an sur 25 ans, est passé à 1,5 % pour la même période. Ce qui a permis de relever de 50 % la capacité d’emprunt.
À titre d’exemple, une jeune salariée a acheté une maison à Chaumont avec un salaire de 1350 euros le mois, et un prêt auto en cours de 134 euros par mois. La banque lui a accordé 70 000 euros au taux de 1,35 % sur 25 ans sans apport personnel.
La principale difficulté réside désormais dans les garanties réclamées par les banques. Il est vrai que les conditions sont désormais plus souples, mais les banques demandent un minimum d’apport personnel, de l’épargne et aussi un restant à vivre assez consistant.
