Le futur de la finance britannique après le Brexit

Après sa sortie de l’euro, le Royaume-Uni doit faire face à un problème non moins important. Il s’agit des questions liées à sa finance. Pour ce faire, des négociations doivent encore être menées avec l’Union européenne.

Le Brexit est devenu une réalité depuis le 1er janvier, cela n’empêche pas le Royaume-Uni d’être toujours la plaque tournante de la finance mondiale. Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir pour les services financiers britanniques qui doivent encore mener des négociations avec l’Union européenne. En effet, l’accord commercial signé à Bruxelles n’est qu’un détail de la finance qui génère environ 150 milliards de livres par an. Pour le moment, il est question de trouver un accord-cadre de coopération au plus tard à la fin mars.

Post-brexit : quel avenir pour le Royaume-Uni ?

Avec sa sortie de l’Union, le Royaume-Uni ne dispose plus des privilèges que lui offrait le marché unique européen. Il doit désormais faire des équivalences et compter sur ses performances dans des domaines bien précis.

Sur les 59 équivalences financières qui existent, Londres en a déjà accordé quelques-unes à des sociétés européennes dans plusieurs domaines. Cependant, lui-même n’en a reçu que deux : la compensation et le courtage de dérivés. Une faible part en comparaison aux accords commerciaux qui lient l’Union au Japon.

Pour l’heure, c’est le flou total en ce qui concerne le reste des négociations. La commission de l’Union européenne compte prendre tout son temps pour analyser les 28 demandes d’équivalences. En contrepartie des concessions accordées, Bruxelles exige une condition particulière : le Royaume-Uni doit s’engager à s’aligner à la réglementation financière de l’Union

Une chose réalisable sur un plan pratique, vu que la réglementation financière européenne a été, en grande partie, élaborée par la Grande-Bretagne. Une condition politique à laquelle le Premier ministre actuel ne semble pas adhérer. Par ailleurs, le Royaume-Uni revendique la possibilité d’un outcome à travers des règles qui ne sont pas conformes à la réglementation européenne. 

Pour Bruxelles, ces conditions exigées peuvent être des moyens contournés pour la pratique de la concurrence déloyale. En attendant, les entreprises britanniques ont pris des mesures qui leur permettraient de faire face à la crise qui s’annonce : délocalisation des emplois, déplacement des actifs, etc.

Les banques britanniques, de leur côté, ont également mis un terme à des relations commerciales avec leurs partenaires européens. Des mesures prises pour éviter un flou juridique qui pourraient engendrer des litiges. Même si ces mesures sont sans incidence, il y a un grand risque que de nombreuses entreprises se tournent vers des plateformes étrangères.

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