Selon un rapport du comité consultatif du secteur financier, le secteur de l’assurance emprunteur est fortement concurrencé, ce qui entraîne une baisse des primes d’assurance du crédit immobilier. Cependant, de nouveaux problèmes sont à prévoir.
De nouvelles mesures moins avantageuses pour les clients
Au cours de cette décennie, de nombreux lois et dispositifs ont favorisé l’essor de la concurrence sur le marché de l’assurance emprunteur. Ces textes, en faveur du client, lui permettent de souscrire une assurance autre que celle proposée par la banque. Il est également permis au client de changer d’assureur avant l’échéance de son crédit.
Cependant, une commission mixte paritaire du parlement a balayé la possibilité de changer d’assurance pendant le contrat. Cette décision a été prise alors que le lobby bancaire faisait pression sur l’Assemblée.
Cette commission paritaire dirigée par la Banque de France réunit les banquiers, les assureurs, les courtiers, les organismes de défense des consommateurs. Selon la commission, l’assurance emprunteur est un secteur concurrentiel. L’analyse des résultats montre que les clients sont les principaux bénéficiaires grâce aux dispositifs mis en place. Les tarifs sont réduits, et il y a encore plus de garanties, ce qui va en faveur du client. Il va sans dire que les objectifs du gouvernement sont atteints.
Toutefois, la part des contrats alternatifs ne représente que 25 %, même si elle est en constante évolution. Le public âgé de 30 à 45 ans représente la grande partie de prêts souscrits, et la part des contrats alternatifs représente 40 % du total des contrats. Les contrats alternatifs sont taillés en fonction du profil du client, tandis que les contrats de groupe affichent des montants modérés.
Il est également constaté que bien que les banques aient toujours la part belle dans l’assurance emprunteur, les prix ont baissé sérieusement. Les baisses vont de 10 à 40 %, avec un renforcement et une très bonne ouverture des garanties.
Cependant, la commission a constaté des irrégularités dans l’assurance emprunteur. De prime abord, il paraît difficile de bénéficier de l’assurance incapacité de travail et d’invalidité. Les assurances auraient également instauré de nouvelles pratiques de tarification. Habituellement, la prime d’assurance reste constante pendant la durée du prêt. Cette somme peut désormais être variable et fonction de la somme restante due. L’impact financier sera différent pour le client selon qu’il conserve le prêt ou qu’il décide de rembourser par anticipation.
Les clients ne sont pas toujours informés de cette tarification, ce qui ne leur permet pas de bien comparer les tarifs.